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Emmanuel Macron a appelé à la fermeté face à la Russie, qualifiant sa posture d'« agressive ». Il a souligné la nécessité de renforcer le pacte armée-nation et d'éviter toute faiblesse, tout en écartant l'idée d'envoyer des jeunes en Ukraine et en affirmant la force de la France.

Lors de son récent déplacement en Afrique, le président Emmanuel Macron, interrogé par RTL, a lancé un appel clair : la France et l’Europe ne doivent pas montrer de « faiblesse » face à la « menace » que représente la Russie, dont la « posture est beaucoup plus agressive ». Un message fort alors qu’une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires » en soutien de l’Ukraine se tient, à laquelle le président français participe.

Concernant le « plan de paix » proposé par les États-Unis, Emmanuel Macron a salué une démarche allant « dans le bon sens », mais a souligné que « personne ne peut dire à la place des Ukrainiens quelles concessions territoriales ils sont disposés à faire ». Il a également insisté sur le fait que la décision d’utiliser les actifs russes gelés revient « aux Européens », rejetant l’idée que ce qui est acceptable pour les Russes le soit forcément pour les Ukrainiens et les Européens. Le président a rappelé que la Russie est « la seule personne qui ne veut pas la paix » et mène une « confrontation stratégique hybride » avec les Européens.

Face à cette situation, Emmanuel Macron a réaffirmé sa « seule obsession » : protéger les Français. Pour cela, il est impératif de « montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus ». Il a également évoqué la nécessité de « renforcer le pacte armée-nation », annonçant de nouvelles initiatives à venir, dont la transformation du Service National Universel, visant à répondre à l’« envie d’engagement » de la jeunesse et à mieux faire comprendre le fonctionnement des armées.

Le président a tenu à dissiper toute « confusion » quant à un envoi de jeunes Français en Ukraine, affirmant que ce n’est « pas du tout le sens de cette affaire ». Il a précisé qu’un éventuel déploiement de soldats professionnels français dans le cadre d’une « force de réassurance » n’interviendrait qu’après un accord de paix. Enfin, Emmanuel Macron a réagi à la polémique concernant les propos du chef d’état-major des armées, dénonçant leur déformation et insistant sur les sacrifices inhérents à l’engagement militaire.

Interrogé sur le budget des armées, le président s’est dit « bon espoir » qu’un compromis soit trouvé au Parlement, malgré le rejet en première lecture. Il a conclu en affirmant que la France est « beaucoup plus forte que beaucoup de gens veulent le dire », tant militairement que diplomatiquement et économiquement, citant la croissance du PIB au troisième trimestre comme preuve de cette vigueur.