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Le Parlement européen a voté l'interdiction des polluants éternels (PFAS) et perturbateurs endocriniens dans les jouets d'ici 2030, protégeant ainsi la santé des enfants.

Le Parlement européen a adopté, mardi 25 novembre, de nouvelles règles significatives pour la sécurité des jouets. L’objectif principal est de protéger les enfants en interdisant à l’horizon 2030 les « polluants éternels » (PFAS) et les perturbateurs endocriniens dans les jouets. Cette décision marque une avancée majeure pour la santé publique et la protection de l’environnement.

L’eurodéputée allemande Marion Walsmann a souligné que cette réglementation envoie un « signal clair » : la sécurité des enfants n’est pas laissée au hasard. Le texte prévoit l’interdiction, d’ici quatre ans et demi, de la commercialisation au sein de l’Union européenne de jouets contenant des substances chimiques particulièrement nocives, incluant les perturbateurs endocriniens et les types les plus dangereux de bisphénols. De plus, l’« utilisation intentionnelle des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) » est également proscrite.

Les fabricants devront désormais réaliser une évaluation de sécurité exhaustive, couvrant tous les dangers potentiels (chimiques, physiques, mécaniques et électriques) avant de mettre un jouet sur le marché. Un délai est accordé aux industriels pour leur permettre de s’adapter à ces nouvelles exigences. Ces règles visent également à réduire le nombre de jouets dangereux grâce à une application plus rigoureuse de la législation et des contrôles douaniers renforcés.

Une innovation majeure de cette réglementation est l’introduction d’un « passeport numérique du produit (PNP) » pour tous les jouets. Ce document numérique, clairement visible, attestera de leur conformité aux règles de sécurité applicables. Cette initiative vise à améliorer la traçabilité et la transparence des produits. La réglementation est considérée comme une « victoire pour tous : les consommateurs, les fabricants et l’avenir de nos enfants », facilitant une planification responsable pour les entreprises et garantissant des jeux en toute insouciance pour les enfants. Ce texte, fruit d’un compromis d’avril dernier, met à jour une directive de 2009 pour s’adapter à l’essor du commerce en ligne et des technologies numériques.