
Depuis le 1er avril 2025, une modification importante affecte le calcul des indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt de travail. Le plafond de revenus pris en compte pour l’indemnisation a été réduit, passant de 1,8 fois le SMIC à 1,4 fois le SMIC mensuel. Cette mesure, annoncée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale 2025, vise à générer des économies substantielles.
Concrètement, le montant maximal des IJSS est passé de 53,31 euros à 41,47 euros brut par jour. Jusqu’au 31 mars 2025, le salaire de référence mensuel pour le calcul des IJSS pouvait atteindre 3 243,24 euros brut (1,8 SMIC). Désormais, il est plafonné à 2 522,52 euros brut (1,4 SMIC). Ce changement a des conséquences directes pour les salariés dont le revenu dépasse ce nouveau seuil, car leur indemnisation journalière sera mécaniquement diminuée.
La réforme, mise en œuvre par le décret du 20 février 2025, concerne les arrêts de travail débutant à partir du 1er avril 2025. Elle ne modifie pas le mode de calcul pour les salariés dont les revenus sont inférieurs à 1,4 SMIC. L’indemnité journalière correspond toujours à 50% du salaire journalier de base, calculé sur la moyenne des salaires bruts des trois derniers mois précédant l’arrêt (ou douze mois pour les salariés à revenus variables comme les intérimaires).
Selon la Cour des comptes, cette mesure pourrait générer une économie annuelle de « 0,6 à 0,8 milliard d’euros » pour les administrations. Elle s’inscrit dans un contexte de recherche de maîtrise des dépenses publiques, face à l’augmentation continue de l’absentéisme et au vieillissement de la population active. Cependant, cette réforme soulève des interrogations quant à son impact sur le pouvoir d’achat des salariés concernés et la charge financière accrue pour les employeurs tenus au maintien de salaire, ainsi que pour les régimes de prévoyance complémentaire.






