Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a exprimé un «énorme optimisme» quant aux discussions de paix visant à mettre fin au conflit en Ukraine, débuté il y a près de quatre ans. S’adressant aux journalistes à Genève le dimanche 23 novembre au soir, Rubio a déclaré que les pourparlers s’étaient «vraiment accélérés au cours des quatre-vingt-seize dernières heures», malgré la persistance de certaines «questions» à résoudre.
Ces déclarations interviennent après que Rubio a rencontré des négociateurs ukrainiens et européens sur les rives du lac Léman. Il était accompagné de l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, du gendre du président, Jared Kushner, et du secrétaire à l’Armée, Daniel Driscoll. L’objectif principal de cette délégation était d’apaiser les inquiétudes de Kiev et des capitales européennes, suite aux propositions de l’administration Trump, élaborées sans consultation préalable avec ses alliés continentaux mais en étroite collaboration avec des émissaires du Kremlin.
Le plan de paix de l’administration Trump, qui comprend initialement 28 points, a suscité des vives réactions. Des détails divulgués indiquent qu’il pourrait exiger de l’Ukraine des concessions territoriales significatives, notamment la cession du Donbass et de la Crimée, ainsi que l’abandon de son ambition d’adhérer à l’OTAN. Ces points ont été perçus par de nombreux alliés européens et par l’Ukraine elle-même comme trop favorables à la Russie. Plusieurs sénateurs américains ont même qualifié le plan de «liste de souhaits russe».
Cependant, les responsables américains et ukrainiens ont souligné que le document était en constante évolution. Marco Rubio a affirmé que le plan avait été révisé et que les discussions de dimanche avaient été les plus «productives et significatives» à ce jour. La Maison Blanche a également publié une déclaration conjointe avec l’Ukraine, indiquant qu’un «cadre de paix actualisé et affiné» avait été élaboré, réaffirmant la nécessité de maintenir la souveraineté ukrainienne et d’assurer une paix «juste et durable».
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a également exprimé son optimisme quant à ces «conversations substantielles», signalant que l’équipe de Trump était à l’écoute des préoccupations ukrainiennes. Des pourparlers supplémentaires sont prévus, et une possible visite de Zelenskyy aux États-Unis cette semaine a été évoquée, bien qu’aucune décision ferme n’ait été prise. Ces développements cruciaux visent à consolider les efforts diplomatiques pour trouver une issue à ce conflit dévastateur.
