
À moins de six semaines de la fin de l’année 2025, les grands investisseurs s’interrogent sur la trajectoire des marchés financiers. Vincent Mortier, directeur des gestions d’Amundi, évoque la métaphore de la « toupie » pour décrire un équilibre précaire où de nombreuses forces maintiennent le cycle actuel, mais où un simple « grain de sable peut interrompre le mouvement ».
De son côté, Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS, se demande si les marchés peuvent atteindre la « vitesse de libération », un concept physique permettant d’échapper à la gravitation, afin d’entamer un nouveau cycle de croissance. Ces réflexions soulignent une incertitude partagée quant à l’avenir des marchés après une année 2025 globalement positive.
Malgré un repli en novembre, la plupart des grands indices boursiers affichent des progressions notables. Le S&P 500 américain a gagné plus de 11 % depuis le 1er janvier 2025, et le Nasdaq 14 %. En Europe, le DAX allemand et le FTSE britannique ont enregistré des hausses supérieures à 16 %, tandis que le CAC 40 parisien a progressé d’environ 7 %. Ces performances européennes sont d’autant plus significatives lorsqu’elles sont converties en dollars, la monnaie américaine s’étant dépréciée de plus de 10 % sur onze mois.
Cependant, Henri Chabadel, responsable des investissements de BlackRock pour la France, la Belgique et le Luxembourg, résume l’année comme étant « très agitée », malgré des performances impressionnantes. Les prévisions pour 2025 restent en effet soumises à de multiples facteurs d’incertitude, notamment les politiques monétaires des banques centrales et les tensions géopolitiques. Les investisseurs sont ainsi encouragés à diversifier leurs portefeuilles et à rester prudents face à une volatilité potentiellement accrue.






