Marseille-protest
Marseille a rendu un hommage émouvant à Mehdi Kessaci, assassiné, avec un rassemblement de 6 200 personnes. Le frère de la victime a dénoncé le silence qui tue et réclamé justice.

Marseille a vibré au son de l’émotion et de la colère samedi, alors que près de 6 200 personnes se sont rassemblées autour du rond-point où Mehdi Kessaci a été assassiné. L’appel, lancé par l’association Conscience, fondée par son frère Amine Kessaci, a mobilisé une foule déterminée à dire stop au narcotrafic. Amine Kessaci, figure militante de la lutte contre ce fléau, a livré un discours poignant, enregistré au préalable. « Nous parlons parce que nous savons que le silence tue », a-t-il affirmé, réclamant justice pour son frère et des moyens accrus pour enrayer le trafic de drogue. La mère de la victime, également présente, a imploré : « Il faut que ça s’arrête, pour toutes les familles frappées par ce fléau ». Deux minutes de silence ont marqué ce rassemblement empreint d’une profonde tristesse, auquel plusieurs personnalités politiques ont participé.

Parallèlement, d’autres événements majeurs ont secoué l’actualité. À la COP30 de Belém, les nations ont convenu d’un texte minimaliste sur le climat, sans mention explicite de la sortie des énergies fossiles, pourtant cruciale après le franchissement du seuil de +1,5°C en 2024. Cependant, l’accord prévoit un triplement des fonds pour l’adaptation au changement climatique d’ici 2035 et l’instauration d’un dialogue sur le commerce mondial, une première. Sur le plan géopolitique, une délégation ukrainienne a discuté à Genève d’un plan de paix américain controversé, qui inclurait des concessions territoriales à la Russie. Au Liban, Benyamin Nétanyahou a ordonné une frappe mortelle contre un « chef d’état-major » du Hezbollah à Beyrouth, suscitant l’indignation et l’appel à la communauté internationale du président libanais.

En France, le rejet quasi unanime de la première partie du budget par l’Assemblée nationale a ouvert la voie à l’hypothèse d’une loi de finances spéciale pour 2026, jugée « la plus probable » par Éric Coquerel. Enfin, des milliers de personnes ont défilé partout en France pour dénoncer les violences faites aux femmes, réclamant une loi-cadre intégrale et un budget conséquent pour lutter contre ces agressions persistantes et l’impunité des agresseurs.