
Après des débats intenses et prolongés s’étalant sur 125 heures, les députés français ont rejeté de manière inattendue la partie « recettes » du projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2026. Cette décision marque un tournant historique sous la Ve République, la copie budgétaire n’ayant recueilli qu’un seul vote positif et 84 abstentions parmi les 404 députés présents. Ce résultat est sans précédent et souligne les profondes divisions autour des questions de fiscalité du patrimoine et des grandes entreprises.
Le texte, tel qu’initialement présenté par le gouvernement, sera donc directement transmis au Sénat, sans qu’aucun des amendements discutés et parfois âprement débattus à l’Assemblée nationale ne soit pris en compte. Cette procédure souligne la tension entre l’exécutif et le législatif, et remet en question l’efficacité des débats parlementaires lorsque la majorité ne parvient pas à s’accorder sur des points cruciaux de la politique économique et fiscale.
Le Parlement dispose désormais d’un délai serré, jusqu’au 23 décembre, pour examiner l’intégralité du texte de loi. Le Sénat aura la lourde tâche de se pencher sur ce projet budgétaire déjà controversé, avec la pression d’un calendrier contraint. L’issue des discussions sénatoriales est très attendue, car elle déterminera la forme finale de ce budget essentiel pour la gestion des finances publiques du pays. Les enjeux sont considérables, notamment pour les entreprises et les ménages qui attendent des clarifications sur les dispositions fiscales à venir.
Ce rejet crée un précédent notable et pourrait influencer les futures relations entre le gouvernement et le Parlement. Il met en lumière les défis de la gouvernance dans un contexte politique fragmenté et des attentes citoyennes fortes en matière de justice fiscale. La suite des événements au Sénat sera déterminante pour l’adoption finale de ce projet de loi de finances, pilier de la politique économique de l’année 2026.








