Marseille-anti-drug-trafficking-protest
Marseille a vibré au rythme d'une marche blanche massive en hommage à Mehdi Kessaci, assassiné par le narcotrafic. Un appel à la justice et à la fin de l'impunité, soutenu par des milliers de citoyens et de nombreuses personnalités politiques.

Environ 6 200 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Marseille lors d’une marche blanche émouvante, organisée à l’appel de l’association Conscience, fondée par Amine Kessaci. Ce rassemblement faisait suite à l’assassinat de son frère Mehdi, le 13 novembre, victime du narcotrafic. L’objectif était clair : dire « stop au narcotrafic » et exiger justice pour les victimes.

Le militant écologiste Amine Kessaci, dont le discours préenregistré a été diffusé lors de l’événement, a appelé à une « révolte durable » face à ce fléau. Il a souligné la nécessité d’augmenter les moyens de lutte et a insisté sur l’importance de la justice sociale et du soutien aux associations de terrain. Sa mère, également très émue, a interpellé le gouvernement, demandant des actions concrètes pour éviter de nouveaux drames et la fin de l’impunité des trafiquants.

De nombreuses personnalités politiques de tous bords ont répondu présentes, affichant une unité face à la violence. Parmi elles, le maire de Marseille, Benoît Payan, a lancé un appel vibrant : « N’ayez pas peur ». Il a affirmé que cette mafia « ne nous fera pas taire » et a promis de résister. Des élus comme Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (Verts) et Manuel Bompard (LFI) ont participé à l’hommage, tandis que des représentants du gouvernement, comme Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ont été contraints d’annuler leur venue en raison de problèmes météorologiques.

La foule, unie dans le recueillement, a scandé « Justice pour Mehdi ! » et « Moins de criminalité, plus d’égalité ». Cet événement a mis en lumière l’exaspération des habitants face à une violence qui ne cesse de croître dans la cité phocéenne. Des citoyens comme Gilles Aspinas, habitant des quartiers nord, ont témoigné de la multiplication des assassinats, tandis que d’autres, à l’image de Fatma Zorah et Lilia, ont exprimé leur refus de la peur et leur solidarité envers la famille Kessaci, montrant que le narcotrafic touche l’ensemble de la population.