
Le projet de loi de finances (PLF) 2026, actuellement en débat à l’Assemblée nationale, suscite de vives inquiétudes quant à son impact sur la jeunesse. Hugo Huet, président du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, a clairement indiqué que « les jeunes sont les oubliés du projet de budget », qualifiant la situation de « signal assez déplorable ». Cette analyse est corroborée par les documents annexés au PLF 2026.
Alors que le gouvernement prévoit une augmentation des dépenses de l’État de 10,5 milliards d’euros par rapport à 2025, principalement allouée à la défense, les crédits destinés aux jeunes de 3 à 30 ans subissent une coupe drastique. Le document sur la politique transversale en faveur de la jeunesse 2026 révèle une baisse globale d’environ 1 milliard d’euros. Cette réduction est significative, dépassant même les 700 millions d’euros supprimés de l’aide publique au développement.
Bien que la politique en faveur de la jeunesse représente un budget total de 119,5 milliards d’euros, incluant l’important financement de l’éducation nationale et des pensions de retraite, la diminution d’un milliard d’euros reste notable. Ce recul est d’autant plus préoccupant qu’il n’a fait l’objet d’aucune annonce officielle et est difficilement perceptible, étant dispersé sur de nombreux programmes rattachés à divers ministères. La Cour des comptes avait d’ailleurs souligné en 2025 qu’« aucune politique publique n’est aussi segmentée que celle destinée aux jeunes ».
Cette situation alarme de nombreux acteurs associatifs et syndicaux, qui craignent des conséquences directes sur l’accès des jeunes aux droits fondamentaux, à l’éducation, à la culture et à l’autonomie. Des dispositifs cruciaux comme le Service civique, les aides au logement ou à l’insertion professionnelle sont particulièrement touchés. Le taux de pauvreté chez les 18-29 ans, déjà élevé (17,5 %), pourrait s’aggraver si ces coupes budgétaires ne sont pas réévaluées.






