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L'Allocation de solidarité spécifique (ASS) en France et le Bürgergeld en Allemagne illustrent les différentes approches européennes face à l'assistance chômage, soulignant la complexité des systèmes et l'importance de la simplification pour encourager le retour à l'emploi.

L’Allocation de solidarité spécifique (ASS) en France, le Bürgergeld en Allemagne, ou le subsidio de desempleo en Espagne, sont des dispositifs d’assistance cruciaux pour les demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits à l’assurance-chômage. Bien que ces prestations visent à faciliter le retour à l’emploi, elles reposent sur des logiques distinctes, comme le souligne une étude comparative de l’Unédic publiée récemment.

L’assurance-chômage, financée par les contributions aux systèmes de sécurité sociale, assure un niveau de vie en adéquation avec la situation professionnelle antérieure pour ceux qui ont suffisamment cotisé. En revanche, l’assistance chômage, puisée dans l’impôt et accordée sous un certain seuil de revenu, garantit un minimum vital aux demandeurs d’emploi en fin d’indemnisation. Elle se différencie des aides sociales générales en se focalisant spécifiquement sur les personnes aptes au travail.

En France, l’ASS, en tant qu’assistance chômage, peut se cumuler partiellement avec le revenu de solidarité active (RSA), créant un filet de sécurité sociale. Cependant, cette superposition de dispositifs et de règles techniques génère une certaine complexité. Bruno Coquet, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, insiste sur la nécessité de simplifier le système français pour mieux inciter au retour à l’emploi, en établissant des règles et des encouragements uniformes, quelle que soit la situation individuelle.

L’Unédic a identifié des dispositifs d’assistance chômage dans huit des quinze pays européens étudiés. Les modalités de versement varient. La France et l’Espagne allouent ces aides individuellement au demandeur d’emploi. A contrario, l’Allemagne et le Royaume-Uni les attribuent au foyer, permettant ainsi de majorer les montants en fonction du nombre d’enfants à charge. En France, d’autres dispositifs, tels que les allocations familiales ou les aides au logement, interviennent pour compenser.