
L’avenir de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) est de nouveau remis en question. GazelEnergie, la filiale française d’EPH, avait obtenu un soutien des pouvoirs publics pour convertir l’installation au gaz et au biogaz. Cependant, un nouvel accord entre EPH, propriété de Daniel Kretinsky, et TotalEnergies, signé le 17 novembre, fragilise ce projet de conversion.
Le 20 novembre, Frédéric Faroche, président de GazelEnergie, devait s’entretenir avec les salariés de la centrale Émile-Huchet pour discuter des implications de cet accord. Ce « deal » prévoit la création d’une coentreprise dédiée à la production électrique. Le conglomérat tchèque y apportera un portefeuille d’actifs énergétiques européens, principalement des centrales à gaz, à biomasse et des systèmes de stockage par batterie. L’activité charbon, et donc la centrale Émile-Huchet, n’est pas incluse dans ce plan. Seule l’activité de stockage d’énergie par batterie développée sur le site pourrait « éventuellement » être intégrée après consultation des représentants du personnel, selon un communiqué d’EPH.
Il est important de noter que la centrale Émile-Huchet est l’une des dernières centrales à charbon en France. Sa conversion au gaz et au biogaz avait été approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en avril 2025. Le projet visait à maintenir 500 emplois et à moderniser l’infrastructure énergétique. De plus, un projet de production d’hydrogène bas-carbone et renouvelable, appelé Emil’Hy, est également en cours de développement sur le site de Saint-Avold par GazelEnergie. Ce projet, représentant un investissement de 780 millions d’euros, prévoit de produire 56 000 tonnes d’hydrogène par an d’ici à 2030, avec une livraison prévue pour 2027.






