USA-tariffs-commerce-negotiation
Les États-Unis annoncent des droits de douane de 50 % dès le 1er août si aucun accord commercial n'est trouvé. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent confirme l'envoi de lettres aux partenaires commerciaux, soulignant une stratégie de « pression maximale » pour réduire le déficit. L'UE est citée comme un exemple de progrès sous cette pression, tandis que les BRICS expriment leurs « sérieuses préoccupations ».

Les États-Unis ont fixé une nouvelle échéance pour leurs partenaires commerciaux : sans accord dans les prochains jours, des droits de douane pouvant atteindre 50 % entreront en vigueur dès le 1er août. Cette annonce a été faite par le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, dimanche. Initialement prévue pour le 9 juillet, cette date butoir a été repoussée par le président Donald Trump.

Scott Bessent a déclaré sur CNN que les soixante-douze prochaines heures seraient « très occupées ». Le président Trump enverra des lettres à plusieurs pays, indiquant que faute de progrès, les tarifs douaniers du 2 avril seront rétablis. Malgré une « forte résistance », M. Bessent anticipe « plusieurs annonces importantes très rapidement », soulignant que la stratégie américaine est d’appliquer un « maximum de pression ».

L’Union européenne (UE) est citée en exemple de cette stratégie. Selon le secrétaire au Trésor, l’UE a été lente à négocier jusqu’à ce que la menace de droits de douane de 50 % pousse cinq dirigeants européens et Ursula von der Leyen à prendre contact avec Washington. M. Bessent a noté que l’UE faisait désormais de « très bons progrès ».

Environ une centaine de lettres seront envoyées à des « petits pays » avec lesquels le commerce est limité. Cependant, l’administration se concentre principalement sur les « dix-huit importantes relations commerciales qui représentent 95 % de notre déficit » commercial. Donald Trump a affirmé avoir signé une douzaine de ces lettres et s’est dit impatient de voir les pays concernés commencer à payer à partir du 1er août, estimant « ridicule que des pays aient pu s’en tirer avec autant ».

Ces droits de douane pourraient varier de 10 % à 20 %, ou même atteindre 60 % à 70 % pour certains pays, notamment la Chine et l’UE. En réponse à cette situation, le ministre français de l’Économie, Eric Lombard, a exprimé l’espoir d’un accord rapide, suggérant que l’UE devrait répliquer avec « plus de vigueur » en cas d’échec des négociations. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a également déclaré qu’il ne « transigerait pas facilement ». Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunis au Brésil, ont quant à eux exprimé leurs « sérieuses préoccupations » face à ces mesures « unilatérales ».