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Le gouvernement fait marche arrière sur la hausse de la taxe foncière prévue pour 2026. Une « consultation flash » est lancée face au tollé général et aux critiques politiques. Découvrez les raisons et les conséquences de cette décision.

L’annonce d’une hausse de la taxe foncière pour 7,4 millions de logements dès 2026 a rapidement mis le gouvernement en difficulté, l’obligeant à temporiser face à un tollé général. Initialement présentée par Bercy comme une simple « mise à jour des bases de calcul » et non comme une décision politique, cette mesure aurait entraîné une augmentation moyenne de 63 euros par logement concerné. Les propriétaires sont directement impactés par cette réévaluation.

La polémique a éclaté à peine quarante-huit heures après l’annonce, provoquant des réactions vives de l’ensemble de l’échiquier politique. Des figures de l’opposition, mais aussi des personnalités du parti majoritaire, comme l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, ont critiqué cette décision. Gabriel Attal a notamment plaidé pour l’abandon de cette hausse lors du congrès des maires, soulignant que de telles mesures ne devraient pas entraver l’accès à la propriété des Français.

Face à la fronde, le gouvernement a rapidement engagé une opération de déminage. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a indiqué qu’un « point d’étape » serait effectué « dans quelques mois » pour « interroger la pertinence » de la mesure. De plus, une « consultation flash » avec les parlementaires et les collectivités a été annoncée pour « examiner les évolutions nécessaires » de la taxe foncière, afin de la rendre « plus transparente, plus claire et plus équitable ».

Cette augmentation découle d’une mise à jour des fichiers fiscaux qui intègre des « éléments de confort » dans le calcul de la valeur locative cadastrale, base de la taxe foncière. Des équipements tels que l’eau courante, l’électricité, les WC ou le chauffage, jusqu’alors parfois non pris en compte, seront désormais automatiquement intégrés. Cette opération, bien que technique, vise à « garantir que chacun paie selon le type de logement qu’il détient », selon le ministère de l’Économie. L’impact total de cette mesure est estimé à 466 millions d’euros de recettes supplémentaires pour les collectivités locales.

Il est à noter que la taxe foncière a déjà connu des hausses significatives ces dernières années. Après des revalorisations automatiques des valeurs locatives cadastrales de 3,4 % en 2022, 7,1 % en 2023 et 3,9 % en 2024, la hausse pour 2025 s’élevait en moyenne à 1,7 % au niveau national. Cependant, ces chiffres masquent de fortes disparités locales. Les propriétaires concernés par l’actualisation de 2026 pourront, s’ils l’estiment nécessaire, contester cette revalorisation.