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Les armes explosives sont devenues la principale menace pour les enfants dans les zones de conflit en 2024, avec un nombre record de victimes. Save the Children dénonce une situation alarmante, soulignant l'impact dévastateur des bombardements aériens sur les populations infantiles dans les zones urbaines, et appelle à une meilleure protection.

Les armes explosives, en particulier les bombes aériennes, sont devenues la principale menace pour les enfants dans de nombreuses zones de conflit, selon un rapport alarmant de l’organisation Save the Children, publié le 20 novembre. L’année 2024 a été marquée par une augmentation record du nombre de victimes mineures.

Près de 11 967 enfants ont été touchés par la guerre en 2024, parmi lesquels 4 676 ont perdu la vie, d’après les chiffres des Nations unies. Ce bilan est le plus élevé enregistré depuis le début des relevés en 2006, affichant une hausse de 42 % par rapport à 2020. L’ONG britannique souligne que 70 % de ces enfants ont été victimes d’armes explosives, qu’il s’agisse de bombes ou de mines.

Historiquement, la malnutrition, les maladies ou le manque d’accès aux soins constituaient les principales causes de mortalité infantile dans les zones de conflit. Cependant, avec l’urbanisation croissante des guerres, les écoles, les habitations et les hôpitaux sont désormais la cible des bombes et des drones, des lieux pourtant censés être protégés par le droit international humanitaire.

Le rapport de Save the Children met directement en cause les États, puisque la grande majorité de ces armes sont fabriquées par des industriels de l’armement et fournies aux armées régulières. L’auteure principale du rapport, Narmina Strishenets, déplore un « délitement des règles de la guerre », avertissant que l’acceptation de cette situation équivaut à un monde où « l’enfance elle-même est attaquée ».

Plus de la moitié des enfants blessés ou tués par des armes explosives en 2024 ont été victimes de bombardements aériens, notamment à Gaza, en Ukraine et au Soudan. L’organisation appelle à cesser l’utilisation de ces armes dans les zones peuplées et à renforcer la protection des enfants lors des conflits armés. Le docteur Paul Reavley, pédiatre urgentiste, rappelle que les enfants sont physiologiquement plus vulnérables que les adultes aux effets dévastateurs de ces armes.

En 2024, les conflits les plus meurtriers pour les enfants se sont déroulés dans les territoires palestiniens occupés, au Soudan, en Birmanie, en Ukraine et en Syrie. Le Hamas a rapporté que plus de 20 000 enfants palestiniens ont été tués à Gaza entre octobre 2023 et septembre 2025 en raison du conflit avec Israël.