
L’histoire de la ferme de la Haimerie en Mayenne, squattée pendant près de deux ans, continue de faire parler. Les époux Garanger, qui pensaient partir pour une retraite paisible après 40 ans de labeur, ont été confrontés à des acheteurs insolvables. Si les occupants illégaux ont finalement quitté les lieux en mars dernier, sous la pression médiatique et syndicale, le couple a dû **remettre lui-même en état** l’exploitation, qui n’est malheureusement toujours pas vendue.
Les propriétaires de cette exploitation laitière de 43 hectares, située à Montigné-le-Brillant, au sud de Laval, ont été contraints de chausser à nouveau leurs bottes. Eux qui pensaient avoir tourné la page de 40 ans de travail acharné, à traire leurs 60 vaches matin et soir sans jamais prendre un jour de congé, ont dû retrousser leurs manches pour restaurer leur ferme. L’objectif : pouvoir la vendre à nouveau, cette fois-ci à des acquéreurs honnêtes et solvables.
Patrice Garanger témoigne de cette épreuve : «Avec l’aide de voisins et des proches, nous avons remis en état les bâtiments d’exploitation, les clôtures et coupé les épines le long des barbelés. Plus de 70 heures de travail ont été nécessaires pour réparer les dégâts et rendre la ferme présentable. Ce parcours du combattant est un véritable cauchemar pour nous.»
Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par les propriétaires en France, où la transmission des exploitations agricoles peut se transformer en véritable parcours d’obstacles. L’intervention de l’État dans ce type de transaction est parfois critiquée, certains estimant qu’elle complexifie davantage la situation pour les cédants et les repreneurs honnêtes.








