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Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman est à la Maison Blanche pour une visite historique. Elle pourrait sceller le partenariat avec les États-Unis pour les 80 prochaines années, rappelant le pacte du Quincy de 1945. Malgré les controverses passées, MBS renforce sa stature internationale et les liens avec l'administration Trump.

Accompagné d’une délégation de 1 000 personnes, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman (dit « MBS »), effectue sa première visite à la Maison Blanche après sept ans d’absence. Cet événement, qui se déroule le mardi 18 novembre 2025, est perçu comme un moment clé destiné à marquer l’histoire de la relation bilatérale entre l’Arabie saoudite et les États-Unis.

Faisal Abbas, éditorialiste saoudien pour Arab News, a souligné que cette visite pourrait « tracer la voie pour les quatre-vingts prochaines années ». Cette observation coïncide avec le 80e anniversaire du « pacte du Quincy », signé le 14 février 1945. Ce pacte historique avait établi les bases d’un partenariat de sécurité mutuelle entre le roi Abdelaziz et le président Franklin Roosevelt, où l’Arabie saoudite s’engageait à fournir du pétrole aux États-Unis en échange d’une protection militaire.

Le dirigeant saoudien, âgé de 40 ans, se présente cette fois avec une assurance accrue, ayant acquis une stature régionale et internationale significative. Sa réception par le président américain Donald Trump en mai 2025 à Riyad, et son actuel accueil à Washington, témoignent de son retour en grâce diplomatique.

Malgré l’ombre persistante de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018, que l’Agence centrale de renseignement américaine attribue à une commande du prince héritier, l’isolement international de « MBS » semble révolu. L’ancien président Joe Biden avait déjà initié une rupture de cet isolement en 2022, face à la flambée des cours du pétrole provoquée par l’invasion russe en Ukraine. Le président Trump, quant à lui, a fait de cette relation renouvelée une pierre angulaire de sa politique étrangère, avec d’importantes promesses d’investissements saoudiens aux États-Unis et des discussions sur des accords de défense, d’énergie et de coopération nucléaire civile.