
Les cours du pétrole ont clôturé en légère baisse lundi, pris entre les incertitudes géopolitiques et les craintes d’un surplus de brut sur le marché mondial. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 0,30% à 64,20 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI), équivalent américain, pour livraison en décembre, a également reculé de 0,30% à 59,91 dollars.
«Le marché est animé par l’actualité géopolitique et la volatilité s’est vraiment accrue», explique Stephen Schork de The Schork Group. Vendredi, des frappes de drone ukrainiennes sur Novorossiïsk, ville portuaire de la mer Noire, avaient provoqué une hausse des prix, la raffinerie locale ayant été ciblée. Toutefois, «il semble que l’arrêt des livraisons en provenance de la mer Noire n’a été que temporaire», entraînant un repli des cours lundi.
Parallèlement, les États-Unis ont menacé de sanctionner les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil. Cependant, le ministère américain des Finances a autorisé la poursuite des activités de Lukoil en Bulgarie jusqu’en avril 2026. John Evans, analyste chez PVM Energy, exprime son «scepticisme» quant à la pleine mise en œuvre de ces sanctions.
Dans le même temps, la production mondiale atteint des niveaux records, ce qui contribue à maintenir les prix sous pression. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoient un excédent de production par rapport à la demande pour l’année en cours et la suivante. L’Opep+, qui avait graduellement augmenté sa production depuis avril, a annoncé une pause sur ses quotas pour le premier trimestre 2026. Selon Stephen Schork, les opérateurs «font tout simplement le yo-yo entre deux zones de la courbe des prix».






