
Roland Lescure, ministre de l’Économie et des Finances, a réaffirmé dans une interview au Figaro que le compromis budgétaire ne devait en aucun cas être « sur le dos des entreprises ». Cette déclaration intervient alors que le gouvernement français célébrait le premier événement Choose France tricolore, mettant en lumière les investissements des entreprises hexagonales.
Le ministre a souligné l’ampleur du « défi énorme » auquel l’industrie française est confrontée, notamment en raison d’un contexte géopolitique incertain qui freine l’investissement. Malgré ce ralentissement, Roland Lescure a mis en avant plus de 150 projets d’investissement annoncés à travers la France, couvrant des secteurs variés comme l’agroalimentaire, la santé, l’intelligence artificielle et l’environnement. Il a également insisté sur la nécessité de développer des « cerveaux et des serveurs », citant des entreprises françaises telles que Mistral AI et Pasqal, et annonçant trois investissements majeurs dans les centres de données.
Concernant la réindustrialisation de la France, le ministre a reconnu un ralentissement de la création d’usines et un solde net négatif ces derniers mois. Cependant, il a appelé les parlementaires à la responsabilité, plaidant pour un budget de compromis équilibré entre sérieux budgétaire et stabilité politique. Roland Lescure a également mis en garde contre la « sorcellerie fiscale » des mesures qu’il juge « inopérantes », notamment la proposition de taxer davantage les entreprises, ce qui, selon lui, risquerait de « brader les entreprises françaises ».
En prévision du budget 2026, Roland Lescure a insisté sur l’importance de préserver l’outil de production français. Il s’est montré particulièrement critique envers l’idée de la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, craignant que cela ne contraint les entreprises à vendre leur capital à l’étranger pour payer leurs impôts.






