
Un homme de 22 ans a été lourdement condamné à Albi à douze ans de prison ferme pour traite d’êtres humains et proxénétisme aggravé. Fait aggravant : il dirigeait son réseau depuis sa cellule, où il purgeait déjà une peine pour trafic de stupéfiants. Cette affaire met en lumière la persistance de réseaux criminels même derrière les barreaux, et l’exploitation de personnes vulnérables.
La victime principale, une jeune femme toxicomane et souffrant de troubles psychiatriques, a été contrainte à se prostituer pendant six mois dans des conditions épouvantables. Elle subissait jusqu’à vingt passes par jour dans un logement insalubre, sans accès à des sanitaires ou de l’eau potable, privée de sommeil et de nourriture, et constamment sous l’influence de drogues et la surveillance d’hommes de main. Ces conditions sordides illustrent la brutalité de l’exploitation dont elle a été victime.
Cinq hommes d’une vingtaine d’années et un quinquagénaire, complices du proxénète, ont été condamnés à des peines allant de deux à quatre ans d’emprisonnement. L’ex-petite amie du chef de bande, responsable de l’organisation des rendez-vous avec les clients, a écopé de six ans de prison. L’enquête a été déclenchée grâce à un appel anonyme, permettant de libérer la victime et de démanteler le réseau. Une autre victime potentielle avait été identifiée mais n’a pas pu être retrouvée par les enquêteurs.
Cette condamnation souligne la détermination de la justice à combattre ces formes de criminalité organisée et à protéger les victimes de l’exploitation. Le caractère aggravé de la peine reflète la gravité des faits et la préméditation du proxénète qui, même incarcéré, continuait à asservir des individus. La vigilance citoyenne, comme en témoigne l’appel anonyme, reste essentielle pour démasquer ces réseaux et offrir une chance aux victimes de se reconstruire.








