
Des aurores boréales et australes spectaculaires ont illuminé le ciel de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis et de la France dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre. Ce phénomène rare est le résultat d’une intense activité solaire. L’événement, qui a débuté en début de semaine, pourrait se prolonger, la NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) prévoyant la visibilité d’aurores boréales jusqu’en Californie du Nord et en Alabama.
Ces ballets lumineux, inhabituels sous nos latitudes, sont causés par des éruptions solaires. Ces dernières projettent des particules qui, en atteignant la Terre, déclenchent des tempêtes géomagnétiques. Une tempête de niveau 4 sur 5 a été enregistrée, et une nouvelle éruption solaire pourrait en provoquer une de même intensité. La beauté de ces aurores attire l’attention du monde entier, comme en témoignent les nombreuses photos de ciels aux teintes de rouge, vert ou rose fluo capturées par les Américains.
Cependant, au-delà de leur splendeur, ces tempêtes peuvent entraîner des perturbations. Elles peuvent en effet affecter les systèmes de communication, les satellites et les réseaux électriques. À cause de ces risques, le lancement de la fusée New Glenn de la société spatiale de Jeff Bezos a été reporté. L’histoire a déjà montré la puissance de ces phénomènes : en 1859, une tempête solaire majeure avait provoqué des aurores jusqu’à Hawaï et même enflammé des lignes télégraphiques. Une autre tempête en 1972 aurait pu déclencher des mines magnétiques sous-marines américaines.
Pour les amateurs d’astronomie désireux d’admirer ce spectacle, il est conseillé de s’éloigner des villes afin d’éviter la pollution lumineuse. De plus, un smartphone peut être utile pour révéler les aurores si elles ne sont pas distinctement visibles à l’œil nu.






