
L’entreprise spatiale de Jeff Bezos, Blue Origin, a marqué un tournant majeur le jeudi 13 novembre en réussissant la récupération du propulseur de sa puissante fusée New Glenn après son lancement. Cette prouesse technologique positionne Blue Origin comme un concurrent sérieux face à SpaceX d’Elon Musk, avec l’ambition d’accélérer ses cadences de lancement et de réduire les coûts, des éléments clés pour rivaliser dans le secteur spatial.
Le décollage depuis Cap Canaveral en Floride a été suivi d’un atterrissage contrôlé du premier étage de la fusée sur une barge en mer, une manœuvre complexe qui n’avait été réussie jusqu’ici que par SpaceX. Cet événement a été salué par des applaudissements et des cris de joie des employés, et la vice-présidente de l’entreprise, Ariane Cornell, l’a qualifié de « jour historique ». Même Elon Musk a félicité l’équipe de Blue Origin, soulignant la difficulté de récupérer une fusée orbitale.
Cette réussite intervient alors que SpaceX traverse une période de turbulences, notamment en raison de retards dans le développement de ses programmes pour la NASA. L’agence spatiale américaine a même évoqué la possibilité de se passer de l’entreprise d’Elon Musk pour certaines missions du programme lunaire Artemis, ce qui pourrait offrir un avantage significatif à Jeff Bezos, qui développe également un alunisseur pour la NASA.
Les ambitions lunaires et martiennes de Blue Origin sont renforcées par ce succès. La fusée New Glenn transportait une mission scientifique de la NASA, « Escapade », destinée à étudier Mars. Ces sondes, nommées Blue et Gold, devraient rejoindre Mars en 2027 et contribuer à approfondir les connaissances sur la planète rouge, s’inscrivant ainsi dans le cadre du programme Artemis visant à établir une présence humaine durable sur la Lune et à préparer des missions vers Mars.






