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Nicolas Sarkozy sera rejugé en appel du 16 mars au 3 juin dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, suite à sa condamnation à cinq ans de prison ferme. Il est sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacter le ministre de la Justice.

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, fera face à un nouveau procès en appel dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne. La cour d’appel de Paris a annoncé que les audiences se tiendront du 16 mars au 3 juin. Cette décision intervient après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison ferme, dont un an assorti d’un mandat de dépôt et d’une exécution provisoire, pour association de malfaiteurs.

Le tribunal correctionnel de Paris avait jugé Nicolas Sarkozy coupable d’avoir sciemment permis à ses collaborateurs de solliciter un financement occulte auprès de la Libye de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. L’affaire continue de secouer le paysage politique français et soulève des questions sur la transparence des financements de campagnes.

Après vingt jours de détention provisoire, l’ancien chef d’État a été libéré de la prison de la Santé le 10 novembre, suite à une décision de la cour d’appel de Paris. Il est actuellement sous contrôle judiciaire, une mesure qui s’accompagne de plusieurs restrictions. Parmi celles-ci, il lui est interdit d’entrer en contact avec Gérald Darmanin, l’actuel ministre de la Justice, une interdiction qui fait suite à une visite controversée du ministre fin octobre.

La justice a justifié cette interdiction en évoquant la « capacité de l’ancien président à actionner différents services de l’État ». Nicolas Sarkozy ne peut également pas communiquer avec les autres prévenus de l’affaire ni avec le cabinet du ministre de la Justice. Une interdiction de quitter le territoire français a également été prononcée, renforçant les contraintes de son contrôle judiciaire.