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Une enquête a été ouverte après qu'un drone a survolé le commissariat de Mulhouse et un convoi de chars Leclerc. Cet incident s'ajoute à une série de survols de sites sensibles en France et en Europe, incluant Bergerac et Mourmelon, soulevant des questions de sécurité nationale.

La police a ouvert une enquête ce mercredi suite au survol d’un drone non identifié au-dessus du commissariat de Mulhouse (Haut-Rhin) et d’une gare accueillant un convoi de chars Leclerc. Les faits se sont produits mardi soir, et des « au moins deux allers-retours » ont été observés au-dessus du site de la Mertzau, adresse du commissariat central.

Des policiers en patrouille ont remarqué le drone vers 23h00 et ont tenté de le suivre jusqu’à la gare du Nord, une zone d’accès restreint. Un agent de sécurité a également confirmé la présence de l’engin. Selon une source militaire, un convoi de chars Leclerc, de retour d’un exercice, stationnait dans cette gare. L’identité de l’appareil de Mulhouse reste inconnue à ce stade de l’enquête.

Cet incident s’inscrit dans un contexte de multiplication des survols de drones au-dessus de sites sensibles en France et en Europe. La Russie est parfois évoquée comme responsable de ces incidents, bien que Moscou ait toujours démenti.

Plus tôt cette semaine, une enquête avait été lancée après le survol illégal d’un site de la société Eurenco à Bergerac (Dordogne), productrice de poudre à propulsion d’obus. Le général Marc Le Bouil, commandant de la défense aérienne, a précisé que cet engin était un « drone du commerce classique, type DJI ».

Fin septembre, la base militaire de Mourmelon (Marne), où des soldats ukrainiens ont été formés, avait également été la cible de survols de drones. Le général Le Bouil a souligné la difficulté de « être sûr de ce qu’on a vu » concernant les signalements de drones près de sites sensibles, évoquant même des confusions avec des traces radar d’avions de ligne.