Le groupe agroalimentaire Danone a annoncé la fermeture de son usine Blédina à Villefranche-sur-Saône (Rhône) d’ici juillet 2027, une nouvelle qui a l’effet d’un « coup de massue » pour les 117 employés concernés. La production des célèbres céréales Blédine sera délocalisée à Opole, en Pologne. Cette décision marque un événement rare pour Danone en France, la dernière fermeture d’usine remontant à celle de biscuits à Calais en 2003.
L’annonce, faite le 4 novembre, a été difficile à digérer pour les salariés, dont certains ont passé toute leur carrière au sein de l’usine, implantée à Villefranche-sur-Saône depuis 1881. Le maire de la ville, Thomas Ravier, bien que non surpris par cette orientation, exprime sa vive émotion. Il avait été alerté un an auparavant par le secrétaire général de Danone sur les risques de fermeture.
Danone justifie cette fermeture par un marché européen en « décroissance structurelle », marqué par une baisse de la natalité et l’évolution des habitudes de consommation, ainsi qu’un « déficit de compétitivité » sur le marché africain. L’entreprise affirme que les volumes commercialisés ont chuté de 35 % ces cinq dernières années et de 50 % depuis 2007, entraînant une sous-utilisation de l’usine, qui fonctionne à moins de la moitié de ses capacités de production.
Malgré des investissements de près de 134 millions d’euros sur le site au cours des dix dernières années, dont 50 millions pour sa modernisation, la viabilité économique n’était plus garantie. Danone s’engage à proposer un emploi en France à chacun des salariés impactés, en privilégiant la mobilité interne, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes, et à mettre en place un accompagnement personnalisé incluant formations et reconversions professionnelles.
