
Le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, a récemment fait état de « signaux » positifs émanant de l’Algérie, suggérant une possible reprise du dialogue avec la France. Cette annonce intervient après plus d’un an de tensions diplomatiques aiguës entre les deux nations. M. Lerner, s’exprimant sur France Inter, a évoqué des indicateurs à la fois « publics et non publics » d’une volonté algérienne de renouer les liens. La France, a-t-il précisé, est « toujours prête » à cette reprise, tout en insistant sur ses exigences fermes, notamment la libération de ses deux ressortissants détenus.
Parmi les cas préoccupants, on compte l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté fin novembre 2024 à Alger et condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». De même, le journaliste Christophe Gleizes, initialement condamné à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme », est en attente de son procès en appel, prévu le 3 décembre. Ces affaires complexes ont contribué à exacerber la crise diplomatique bilatérale.
Nicolas Lerner a souligné qu’il n’est dans l’intérêt d’aucun des deux pays de maintenir cette « situation de blocage ». Il a décrit la période actuelle comme la « crise la plus grave depuis l’indépendance de l’Algérie » en 1962, bien que les canaux de communication n’aient jamais été totalement interrompus. Malgré une « coopération opérationnelle en matière antiterroriste » à un niveau historiquement bas, le patron de la DGSE a exprimé sa conviction que les services algériens signaleraient toute menace détectée sur le territoire français, grâce aux liens préservés. Cette déclaration marque une lueur d’espoir pour une potentielle amélioration des relations franco-algériennes.








