La situation du réseau électrique ukrainien est jugée « difficile » par le président Volodymyr Zelensky, au lendemain d’une série de frappes russes massives ayant ciblé les infrastructures vitales du pays. Des dizaines de milliers de personnes sont toujours privées d’électricité, de chauffage et d’eau. Artem Nekrassov, vice-ministre de l’Énergie ukrainien, a souligné que « une partie très importante de la production a été touchée », rendant les réparations complexes en raison des attaques simultanées sur les installations de production, de transport et de distribution d’électricité.
Les régions de Kharkiv, Soumy et Poltava sont parmi les plus affectées par ces coupures d’urgence, qui touchent tant la population que l’industrie et les entreprises. Le groupe public d’électricité Centerenergo a annoncé que sa capacité de production était « réduite à zéro » après « la frappe la plus massive sur les centrales thermiques ukrainiennes depuis le début de l’invasion ».
En riposte, les régions russes de Belgorod et Koursk ont également subi des coupures d’électricité, affectant environ 20 000 personnes, à la suite de frappes ukrainiennes sur leurs infrastructures énergétiques. Le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a rapporté des « graves dégâts » sur le réseau d’approvisionnement. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exprimé sa volonté de rencontrer le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, pour discuter de la paix en Ukraine, insistant sur la prise en compte des intérêts de la Russie.
Sur le plan militaire, l’état-major de l’armée ukrainienne a recensé 196 affrontements avec les forces russes, notamment dans la région de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk. Enfin, une initiative originale a vu le jour en Bretagne, où l’association Kernic Solidarités collecte des filets de pêche usagés pour les envoyer en Ukraine. Accrochés à des poteaux, ces filets servent à piéger les drones russes, offrant une protection ingénieuse contre les attaques aériennes.
