
L’Iran fait face à une sécheresse sans précédent qui impacte gravement ses ressources en eau. La situation est particulièrement critique à Machhad, deuxième plus grande ville du pays, où les quatre barrages qui l’alimentent sont à moins de 3 % de leurs capacités. Il y a un an, à la même période, ces réserves s’élevaient à 189 millions de mètres cubes, contre seulement 40 millions actuellement. Les habitants de Machhad consomment environ 700 000 mètres cubes d’eau par jour, ce qui accentue la pression sur des réserves déjà exsangues.
Téhéran, la capitale, n’est pas épargnée par cette crise hydrique majeure. Alimentée par cinq barrages, la ville voit l’un d’eux complètement à sec, tandis qu’un autre affiche des réserves inférieures à 8 %. Face à cette situation alarmante, le gouvernement iranien a annoncé des coupures d’eau nocturnes régulières pour tenter de limiter la consommation et d’endiguer le gaspillage.
Le faible niveau de précipitations à Téhéran est « quasiment sans précédent depuis un siècle », selon un responsable local. En effet, sur les 31 provinces du pays, 15 n’ont enregistré aucune pluie durant l’automne. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a même averti jeudi que Téhéran pourrait devoir être évacuée si la situation ne s’améliore pas d’ici la fin de l’année, sans toutefois préciser les modalités d’une telle opération.
Les conséquences de cette sécheresse historique sont palpables à travers tout le pays. Dix-neuf grands barrages, soit environ 10 % des réserves nationales, sont actuellement à sec. Les sommets du massif de l’Elbourz, qui devraient être enneigés à cette période de l’année, restent désespérément secs. Le quotidien réformateur Shargh a titré « En attendant le ciel », soulignant l’absence de prévisions de pluie pour les dix prochains jours à Téhéran, où la population espère un changement.






