
Effectuer un retrait dans un distributeur automatique de billets (DAB) peut entraîner des coûts inattendus, surtout si vous n’utilisez pas l’automate de votre propre banque. Bien que les retraits soient généralement gratuits au sein du réseau de votre établissement, les « retraits déplacés », c’est-à-dire ceux effectués dans un DAB d’une autre banque, sont souvent facturés. Cette pratique concerne particulièrement les détenteurs de cartes bancaires classiques.
Selon les comparateurs de tarifs bancaires, les banques offrent en moyenne entre deux et trois retraits déplacés gratuits par mois. Une fois ce quota dépassé, chaque opération peut coûter environ 1 euro, et même jusqu’à 1,50 euro dans certaines institutions financières. Anna Meylacq, porte-parole de Panorabanques, souligne que le nombre de retraits gratuits diminue d’année en année, tandis que les frais augmentent. Il est intéressant de noter que, il y a cinq ans, les cartes haut de gamme étaient moins affectées par ces frais, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, car de nombreux établissements facturent désormais au-delà du troisième ou quatrième retrait mensuel.
Pour réduire votre facture bancaire, il est essentiel de consulter le document d’information tarifaire de votre banque, généralement disponible en ligne. Cette démarche, bien que de bon sens, est souvent négligée : une étude de Panorabanques révèle que 25 % des Français ne prêtent pas attention à la banque dans laquelle ils retirent leurs espèces. Les 18 % de consommateurs effectuant plus de trois retraits mensuels ont tout intérêt à privilégier les DAB de leur propre banque.
Cependant, cette stratégie se heurte à une réalité : le nombre de distributeurs automatiques de billets est en constante diminution en France. Fin 2024, on en dénombrait 42 578 en France métropolitaine, soit une baisse significative de 15,2 % par rapport à fin 2019. Fin 2022, la France comptait 46 249 DAB. En 2023, 2 126 automates ont été supprimés. Malgré cette réduction, l’accès aux espèces reste globalement bon, avec plus de 99,9 % de la population située à moins de 15 minutes d’un point d’accès.






