Il y a quelques semaines encore, l’idée aurait semblé absurde. Cependant, la question posée à Jordan Bardella sur BFMTV par Apolline de Malherbe, interrogeant son statut de « plan B », illustre un glissement significatif dans l’opinion publique. Bien que le président du Rassemblement national ait réaffirmé que Marine Le Pen demeure la candidate légitime de son parti, l’évolution est palpable. Ce phénomène n’est pas isolé et se manifeste également au sein de Reconquête, où Sarah Knafo connaît une percée remarquable.
Le rôle de chacun était auparavant clairement défini : l’Élysée pour Marine Le Pen, Matignon pour Jordan Bardella. La donne a changé avec la condamnation de la cheffe des députés RN dans l’affaire des assistants parlementaires, obligeant le parti à envisager un plan B. La principale crainte du camp lepéniste était alors que le jeune Bardella ne parvienne pas à maintenir l’intégralité de l’électorat de sa marraine, n’ayant pas eu l’opportunité de bâtir une relation comparable avec les Français. Néanmoins, sa popularité croissante et son charisme semblent rassurer une partie de l’électorat. Les commentaires d’observateurs politiques tels que Guillaume Tabard soulignent cette transformation des perceptions, où des figures initialement perçues comme des alternatives deviennent des options évidentes.
Parallèlement, Sarah Knafo chez Reconquête suscite l’enthousiasme, et certains n’hésitent pas à la voir éclipser des figures politiques établies. Ce double mouvement, au RN et chez Reconquête, révèle une dynamique où les personnalités émergentes gagnent en légitimité, passant de seconds choix potentiels à des candidatures naturelles. Ce basculement interroge la stratégie des partis et la manière dont les figures politiques se construisent et s’imposent dans le paysage électoral français. L’avenir politique de la France pourrait bien être redessiné par ces nouvelles étoiles montantes.
