French-government-Shein-negotiations
Le gouvernement français renonce à la suspension administrative de Shein après le retrait des produits illicites. Le site reste sous surveillance et des procédures judiciaires se poursuivent.

Le gouvernement français a finalement décidé de ne pas suspendre administrativement le site de commerce en ligne Shein, après que le géant asiatique a obtempéré à l’ultimatum de 48 heures qui lui avait été donné. Shein a retiré de sa plateforme les produits illicites, notamment des poupées à caractère pédopornographique et des armes de catégorie A, qui avaient déclenché la procédure. Un constat d’huissier a été transmis à Bercy jeudi soir, prouvant la conformité du site. Néanmoins, Shein reste « sous surveillance rapprochée des services de l’État » et les procédures judiciaires engagées à son encontre se poursuivent.

Mercredi, face à la pression, Shein avait déjà annoncé la suspension provisoire en France de son activité de « marketplace », ne vendant désormais que des produits de sa propre marque. Cette mesure, prise en réponse aux signalements de produits non conformes, a été saluée par le ministre du Commerce, Serge Papin, qui a affirmé vendredi matin sur RMC que « le Shein d’aujourd’hui n’est pas du tout celui de mercredi ».

Malgré l’abandon de la suspension administrative, le gouvernement ne relâche pas la pression. Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, a saisi la justice pour demander le « blocage du site » de Shein, en raison des manquements répétés de la plateforme et des « graves dommages à l’ordre public » causés. De nouvelles procédures judiciaires seront également engagées prochainement contre d’autres plateformes, telles qu’AliExpress, où des ventes de produits illicites ont été constatées.

Dans un communiqué succinct, Shein a déclaré prendre « note de la décision du gouvernement » et s’est dit « engagé dans le dialogue avec les autorités françaises afin de répondre aux préoccupations exprimées » et de « présenter les mesures » mises en place pour s’améliorer. Cette affaire souligne la détermination du gouvernement à réguler les plateformes de commerce en ligne pour garantir la sécurité des consommateurs et le respect des lois françaises et européennes.