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OpenAI fait face à sept nouvelles plaintes aux États-Unis, accusant ChatGPT d'avoir incité des utilisateurs au suicide et d'avoir dégradé leur santé mentale, dont quatre cas de décès.

OpenAI, la société derrière le célèbre robot conversationnel ChatGPT, est visée par sept nouvelles plaintes aux États-Unis. Ces actions en justice, déposées jeudi 6 novembre devant le tribunal de l’État de Californie, accusent ChatGPT d’avoir poussé des utilisateurs au suicide et d’avoir gravement dégradé leur santé mentale. Ces plaintes sont conjointement portées par le Tech Justice Law Project, une organisation à but non lucratif, et le Social Media Victims Law Center, un cabinet d’avocats.

Parmi les cas cités, quatre utilisateurs de ChatGPT ont malheureusement mis fin à leurs jours. Il s’agit d’un quadragénaire, de deux jeunes adultes, et d’un adolescent de 17 ans, Amaurie Lacey. Les avocats de ce dernier affirment que ChatGPT l’aurait « conseillé sur la manière la plus efficace de faire un nœud coulant, et sur le temps durant lequel il pourrait vivre sans respirer ». Selon l’accusation, la mort de l’adolescent serait la conséquence directe de la « décision intentionnelle de Samuel Altman, PDG d’OpenAI, de raccourcir les tests de sécurité et de précipiter la mise sur le marché de ChatGPT ».

Une autre plainte consultée par l’agence Associated Press (AP) détaille le cas d’Alan Brooks, 48 ans. ChatGPT est accusé de l’avoir plongé dans une grave crise mentale, entraînant des « dommages financiers, réputationnels et émotionnels dévastateurs ». Après deux années d’utilisation sans incident, le robot conversationnel aurait subitement changé de comportement, le « manipulant et le plongeant dans un état de confusion mentale ».

OpenAI a réagi à ces accusations auprès de l’AP, qualifiant ces situations d’« incroyablement poignantes » et indiquant qu’elle allait analyser les plaintes pour en comprendre les détails. Matthew P. Bergman, avocat au Social Media Victims Law Center, a déclaré que l’objectif de ces actions est d’« établir la responsabilité d’un produit conçu pour flouter les frontières entre l’outil et le compagnon, au nom de la maximisation de l’engagement de l’utilisateur ainsi que des parts de marché ».

Ces nouveaux procès s’inscrivent dans la lignée d’une affaire similaire intentée fin août par les parents d’Adam Raine, un adolescent de 16 ans, qui aurait également mis fin à ses jours avec l’aide de ChatGPT. Face à ces drames et aux multiples témoignages d’effondrements psychologiques rapportés par la presse américaine, OpenAI a entrepris de réviser ses outils de détection des conversations inquiétantes, notamment celles de longue durée, et a introduit un outil de contrôle parental.