
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé jeudi ne pas retenir sa compétence dans l’enquête concernant l’automobiliste qui a délibérément renversé cinq personnes sur l’île d’Oléron. L’enquête reste donc sous la direction du parquet de La Rochelle, menée par la section de recherches de Poitiers et la DZPN de Bordeaux. Le suspect, toujours en garde à vue, est un homme de 35 ans décrit comme un marginal alcoolique.
Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, a confirmé l’autoradicalisation religieuse récente du mis en cause. Les deux victimes les plus gravement blessées sont désormais hors de danger, leur pronostic vital n’étant plus engagé. Il s’agit d’une jeune femme de 22 ans, collaboratrice d’un député du Rassemblement national, et d’un cycliste de 69 ans. Le ministre a souligné la gravité des blessures, notamment celles de la jeune femme qui présente de multiples traumatismes.
L’individu a percuté délibérément cinq piétons ou cyclistes mercredi matin avant de crier « Allahou Akbar ! » lors de son interpellation. Cependant, l’auteur des faits n’était pas connu des services de renseignement pour une éventuelle radicalisation. Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour « tentatives d’assassinats ». Laurent Nuñez a préféré parler de « périple meurtrier » plutôt que d’« attentat », insistant sur le fait que la justice devra déterminer la motivation exacte de l’individu.
Le ministre a confirmé que le suspect aurait découvert la religion musulmane il y a environ un mois. Des références religieuses « assez claires et explicites » ont été trouvées chez lui. Une expertise psychiatrique est en cours pour déterminer si ces éléments ont été déterminants dans le passage à l’acte. Le suspect avait également entrepris des démarches pour recevoir le baptême en septembre, ajoutant à la complexité de son profil. Son discernement serait altéré, mais non aboli, et il a été testé positif au cannabis.






