
Le troisième rapport du collectif Nos services publics, publié ce mercredi 5 novembre, révèle que l’approche purement géographique est insuffisante pour comprendre les inégalités d’accès aux administrations. L’étude, intitulée « Un service public, pour tous et toutes, vraiment ? », souligne que la distance physique, bien que cruciale, se superpose à des enjeux sociaux profonds. Ce rapport détaillé de 294 pages explore six secteurs clés : les guichets administratifs, la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur, le logement et l’eau.
En analysant les statistiques de l’État et divers rapports d’audit, ainsi que la réalité vécue dans quatre territoires (Joigny, Saint-Paul, Meylan, Villeurbanne), le collectif met en lumière des dynamiques d’exclusion multifactorielles. Celles-ci sont liées à l’âge des usagers, leur précarité, leur niveau de formation et leur isolement géographique. Bien que le rapport confirme le recul des implantations de guichets publics depuis quarante ans, alimentant un sentiment d’abandon en France rurale au profit des métropoles, il insiste sur d’autres facteurs essentiels. L’égalité d’accès dépend aussi fortement des moyens alloués, du recrutement des agents et de la qualité du contact humain.
Ces conclusions appellent à repenser les politiques publiques au-delà de la simple répartition territoriale, en prenant en compte la complexité des parcours usagers. Les inégalités d’accès aux services publics sont donc un enjeu transversal, où les problématiques sociales et économiques croisent les réalités géographiques. Il est impératif d’adopter une vision plus holistique pour garantir un service public véritablement accessible à tous les citoyens, partout sur le territoire.






