
Le marché du crédit immobilier en France a poursuivi sa reprise en septembre, avec une hausse notable de 4 % du montant des nouveaux prêts accordés sur un an. Les données, publiées par la Banque de France, révèlent une stabilisation des taux d’intérêt, marquant une période charnière pour l’accès à la propriété.
En septembre, le total des nouveaux prêts (hors renégociations) a atteint 12,8 milliards d’euros, contre 12,2 milliards en août. Les primo-accédants, qui achètent un logement pour la première fois, représentent toujours plus de la moitié de ces nouveaux crédits, à 53 %. La durée moyenne des prêts pour l’acquisition d’une résidence principale s’établit à 23 ans et 4 mois pour l’ensemble des emprunteurs, et à 23 ans et 10 mois pour les primo-accédants.
Depuis le début de l’année, l’encours des nouveaux prêts s’élève à 107,8 milliards d’euros, soit une augmentation significative de 38 % par rapport à la même période en 2024 (77,9 milliards d’euros). Cette reprise intervient après une période de ralentissement entre mi-2022 et début 2024, durant laquelle la Banque centrale européenne (BCE) avait relevé ses taux directeurs pour freiner l’inflation. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers avaient alors grimpé de 1,26 % en mai 2022 à 3,61 % en janvier 2024, avant de refluer progressivement avec l’assouplissement de la politique monétaire de la BCE et la maîtrise de l’inflation.
En septembre, les taux d’intérêt moyens des nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociation, frais et assurances) se sont maintenus à 3,09 %, un niveau similaire à ceux d’août (3,1 %) et de juillet (3,09 %). Selon les experts, cette stabilisation autour de 3,1 % suggère que la phase de baisse rapide des taux est probablement terminée. Cette situation témoigne également d’un certain attentisme sur le marché. Certains acteurs bancaires ajustent leurs stratégies, les banques ayant déjà atteint leurs objectifs pour 2025 se montrant moins agressives, tandis que d’autres proposent des barèmes attractifs pour préparer 2026, contribuant ainsi à la stabilité des taux moyens.






