
Le Medef a annoncé son refus de participer à la conférence sur le travail et les retraites, proposée par le Premier ministre Sébastien Lecornu le 14 octobre. Cette décision, rare de la part de l’organisation patronale, a été justifiée par son président, Patrick Martin, dénonçant un « délire fiscal à l’Assemblée nationale » suite aux mesures alourdissant les prélèvements obligatoires adoptées lors des débats sur le projet de loi de finances pour 2026.
La conférence, qui visait à relancer le dialogue social après la suspension de la réforme des retraites de 2023, s’est ouverte sans la présence du Medef. C’est une démarche peu commune pour cette organisation, qui privilégie généralement l’influence de l’intérieur plutôt que la politique de la chaise vide.
Lors de la réunion de lancement, tenue au ministère du Travail, les représentants du Medef, Hubert Mongon et Diane Milleron-Deperrois, ont refusé de s’exprimer devant les journalistes. Cette attitude ferme souligne la profondeur du mécontentement patronal face aux orientations fiscales du gouvernement.
Les « mesures alourdissant les prélèvements obligatoires » décriées par le Medef font référence aux ajustements du projet de loi de finances 2026. Parmi les décisions des députés, on compte le rétablissement de l’« exit tax », l’encadrement du pacte Dutreil, ou encore la prolongation de la contribution différentielle sur les hauts revenus.
Le Medef affirme son désir de maintenir un agenda social autonome, indépendant des échéances politiques. Cette décision marque une étape importante dans les relations sociales françaises et envoie un signal fort au gouvernement sur les questions économiques et fiscales.






