Un immense soulagement pour les familles. Noémie Kohler a reçu, mardi 4 novembre, un appel du Quai d’Orsay confirmant la libération de sa sœur, Cécile Kohler, et de Jacques Paris. Après trois ans de détention en Iran, ils sont désormais en sécurité auprès des autorités françaises à Téhéran, une annonce faite par Emmanuel Macron lui-même via un tweet. Le président français s’est entretenu par téléphone avec les deux ressortissants mercredi matin et a ensuite contacté son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, pour exiger leur « libération pleine et entière » dans les plus brefs délais.
Cécile Kohler, professeure de lettres de 41 ans, et son compagnon de 72 ans, qualifiés d’« otages d’État » par la France, restent toutefois interdits de quitter le territoire iranien. L’avocate des familles, Chirinne Ardakani, a exprimé un soulagement évident de savoir ses clients en sécurité, tout en insistant sur le fait qu’ils ne seraient réellement libres qu’une fois rentrés chez eux et réunis avec leurs proches.
Leur détention, qualifiée de « calvaire » par leurs proches, a duré 1277 jours. Ils étaient incarcérés dans la section 209 de la prison d’Evin, réputée pour ses conditions difficiles, et y ont subi une « torture psychologique et physique » selon Noémie Kohler. Les deux Français avaient été arrêtés le 7 mai 2022 lors d’un voyage touristique, et accusés d’espionnage, des allégations qu’ils ont toujours fermement niées.
Malgré leur libération de prison, Cécile Kohler et Jacques Paris sont en « liberté conditionnelle » et se trouvent actuellement à l’ambassade de France à Téhéran. Le dialogue diplomatique se poursuit activement pour organiser leur rapatriement. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a confirmé que les ex-détenus « vont bien et semblent en bonne santé » et sont épaulés par une équipe médicale.
