De plus en plus de retraités américains choisissent la France pour y vivre, attirés non seulement par la culture et les paysages, mais aussi par un système de santé avantageux. La chaîne d’information CNN a récemment mis en lumière ce phénomène, insistant sur la qualité des soins prodigués gratuitement aux seniors américains résidant en France.
Une convention franco-américaine, effective depuis 1995, joue un rôle clé dans cette attractivité. Selon plusieurs sources, bien que la convention de sécurité sociale du 2 mars 1987 ne prévoit pas le remboursement des soins en France au titre de la retraite américaine, les résidents stables et réguliers peuvent relever de la Protection Universelle Maladie (PUMa) française. Concernant l’aspect fiscal, l’article 18 de la convention fiscale entre la France et les États-Unis stipule que les pensions de retraite américaines sont généralement exonérées de l’impôt français si le retraité est résident fiscal en France, ce qui représente un atout majeur.
Les témoignages sont éloquents. Chiara Adorno, retraitée de 66 ans du Connecticut et atteinte d’une maladie chronique, exprime son soulagement à Marseille : « Ici, je suis traitée comme un œuf de Fabergé. Je ne suis pas riche du tout, je vis grâce aux prestations de la Sécurité sociale. » Aux États-Unis, elle craignait constamment de « s’endetter pour ses frais médicaux ». Carole Carson, 80 ans, installée dans l’Hérault, loue également la qualité des soins, affirmant avoir consulté « certains des meilleurs médecins au monde ». De même, Debra et Eric Stillwell, un couple diabétique, payaient 500 dollars mensuels chacun pour leur traitement aux États-Unis, une dépense qu’ils n’ont plus en France.
Ces récits, diffusés largement, encouragent de nombreux Américains à envisager l’expatriation. Des agences spécialisées ont même vu le jour pour accompagner ces candidats à l’exil dans leurs démarches d’installation en France, facilitant ainsi l’accès aux services de santé et aux formalités administratives. Le système français offre une tranquillité financière et un accès à des soins de qualité, des facteurs déterminants pour ces retraités.
