
La victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York a provoqué une vague d’enthousiasme au sein de la gauche française, notamment chez les « insoumis » et les écologistes. Ces derniers voient dans son succès une leçon précieuse pour la gauche en France, celle de gouverner sans compromettre ses idéaux radicaux.
Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a salué cette victoire sur X, affirmant que « seule la gauche de rupture peut battre l’extrême droite ». Les « insoumis » se reconnaissent dans cette figure montante du Parti démocrate, dont le programme cible les classes populaires et les jeunes, et qui défend une position résolument propalestinienne.
Clémence Guetté, responsable du programme de La France Insoumise, a souligné les multiples enseignements de cette élection pour le « camp de la rupture » à travers le monde : tourner la page de l’ancienne gauche, maintenir le cap face aux critiques médiatiques, et ne rien céder sur la radicalité des propositions. Manon Aubry, eurodéputée LFI, a également exprimé sa joie, notant que Mamdani a réussi à « renverser la table avec des propositions radicalement concrètes (gel des loyers, bus gratuits, crèches publiques…) » malgré l’opposition de l’establishment.
Plusieurs ex-« insoumis » ont mis en avant le rôle d’une primaire dans son succès face à l’establishment démocrate. François Ruffin a insisté sur l’importance de « la question sociale comme obsession » et d’une « campagne de terrain » pour expliquer cette victoire. Cependant, LFI y voit aussi un renforcement de sa position sur le refus d’une primaire pour 2027.
Du côté des écologistes, Marine Tondelier, secrétaire nationale, a applaudi la victoire d’un candidat anti-Trump, la qualifiant de « source d’espoir incroyable et une inspiration pour la gauche qui ne renonce ni à ses valeurs, ni à gouverner pour changer la vie des gens ». Clémentine Autain a renchéri, voyant dans ce profil « franchement de gauche, avec des propositions radicales et concrètes », une « source d’inspiration » pour la gauche française.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, se dit « parfaitement en phase » avec le programme de Mamdani, particulièrement sur la défense des services publics, tout en précisant que Mamdani est un « socialiste à la sauce américaine » et non un « insoumis ». Emmanuel Grégoire, candidat à la mairie de Paris, y voit un signal encourageant pour les municipales de 2026. Seul Guillaume Lacroix, radical de gauche, a exprimé son inquiétude face à cette réconciliation des gauches.
La victoire de Zohran Mamdani, qui deviendra le premier maire musulman de New York et le plus jeune depuis plus d’un siècle, s’inscrit dans une série de succès pour les démocrates américains lors de ces élections locales, qui ont également vu des victoires importantes en Virginie, dans le New Jersey et en Californie. Mamdani a centré sa campagne sur l’accessibilité financière, proposant notamment des bus gratuits, des crèches publiques, le gel des loyers et des épiceries municipales, financés par des taxes sur les entreprises et les plus fortunés.






