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Shein et AliExpress sont sous le coup d'enquêtes judiciaires en France pour la vente de poupées sexuelles à l'apparence enfantine. Wish et Temu sont également visés pour diffusion de contenus pornographiques sans filtrage d'âge.

Les plateformes de e-commerce Shein et AliExpress font face à des enquêtes judiciaires en France après la découverte de la vente de poupées sexuelles à l’apparence enfantine sur leurs sites. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté cette infraction le 31 octobre, signalant immédiatement les faits au procureur de la République. Une enquête a été ouverte pour « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique », un délit passible de peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Par ailleurs, la DGCCRF a élargi ses investigations aux plateformes Wish et Temu. Ces quatre sociétés sont également visées par des enquêtes pour avoir proposé des poupées sexuelles d’apparence adulte et d’autres contenus pornographiques sans aucune mesure de filtrage d’âge efficace, permettant ainsi aux mineurs d’y accéder.

Le gouvernement français, par la voix du ministre de l’Économie Roland Lescure, a menacé d’interdire l’accès de Shein au marché français en cas de récidive, soulignant le caractère « inacceptable » de ces pratiques.

Les plateformes incriminées ont réagi : Shein a affirmé avoir retiré tous les produits et visuels associés aux poupées sexuelles, et a temporairement déréférencé sa catégorie « produits pour adultes ». AliExpress a également indiqué avoir retiré les annonces signalées. La Haute Commissaire à l’Enfance, Sarah El-Haïry, a insisté sur la nécessité de poursuivre pénalement les acheteurs de ces poupées, la détention d’objets pédocriminels étant interdite par la loi française.