
La Commission européenne doit prochainement se prononcer sur le maintien ou l’assouplissement de l’échéance de 2035, qui prévoit l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’Union Européenne. Cette décision cruciale, avancée par rapport à sa date de réexamen initiale en 2026, définira les modalités d’un tournant industriel majeur pour le continent. Il s’agit d’un pilier essentiel du pacte vert européen, lancé en 2019, visant la neutralité carbone d’ici 2050. Cependant, des voix s’élèvent de plus en plus pour reporter cette date butoir.
De nombreux constructeurs automobiles européens dénoncent une décision jugée « bureaucratique » et déconnectée des réalités économiques. Selon eux, l’abandon du moteur thermique affaiblirait l’industrie européenne, déjà confrontée à l’avance significative de la Chine dans le secteur des véhicules électriques. Cette position est largement relayée par les partis politiques de droite en Europe, qui voient dans la remise en question de la transition climatique un levier électoral. Ils exhortent la Commission à assouplir le calendrier, voire à y renoncer.
Pourtant, alors que la concurrence chinoise se fait de plus en plus pressante, ralentir le rythme de la transition pourrait être
Ces dernières années, les constructeurs européens ont privilégié les modèles haut de gamme, très rentables, au détriment des volumes de vente. Pendant que les marges bénéficiaires atteignaient des sommets, les acheteurs potentiels, dont le pouvoir d’achat a diminué, ne pouvaient plus s’offrir de voitures neuves aussi onéreuses. Si l’Europe ne se positionne pas sur ce segment, les constructeurs chinois s’en chargeront, prenant une part de marché encore plus importante.






