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La Bourse de New York enchaîne les records, tirée par les géants de la tech et l'IA. Mais cette euphorie soulève des craintes d'emballement et de bulle financière.

Wall Street a clôturé son sixième mois consécutif en hausse fin octobre, marquant la plus longue série positive depuis la pandémie de Covid-19. Cette période a été caractérisée par des performances boursières impressionnantes. Le S&P 500 a atteint un nouveau record, tandis que le fabricant de puces Nvidia a dépassé les 5 000 milliards de dollars de valorisation. Les géants de la technologie ont également annoncé des investissements massifs, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Ces chiffres extraordinaires suscitent des réactions contrastées. Certains évoquent une « ruée » ou un « boom », tandis que d’autres, plus prudents, parlent d’« emballement » ou de « folie », craignant même l’éclatement d’une « bulle » financière. Au-delà de ces superlatifs, il est essentiel d’analyser les dynamiques sous-jacentes d’un marché où les règles traditionnelles semblent parfois suspendues. Trois tendances majeures se dessinent pour comprendre cette situation complexe.

Une observation frappante est l’influence prépondérante de la Silicon Valley sur l’ensemble du marché. Le mardi 28 octobre en est un exemple éloquent : alors que le S&P 500 atteignait un niveau historique, une majorité de ses composants – 400 sur 500 – étaient en réalité en baisse. Cela démontre que l’indice principal est principalement tiré par une poignée de mastodontes de la tech. Leur performance exceptionnelle masque une faiblesse potentielle du reste du marché, créant une dépendance forte vis-à-vis de quelques acteurs clés. Cette concentration des gains soulève des questions sur la durabilité de cette croissance.