Shein-scandal
Le géant de la mode Shein promet une collaboration totale avec la justice après la découverte de poupées sexuelles d'apparence enfantine sur son site. Des enquêtes visent aussi AliExpress, Temu et Wish.

Shein France a annoncé une collaboration totale avec la justice après la découverte de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur son site. Quentin Ruffat, porte-parole de Shein France, a affirmé sur BFMTV-RMC que l’entreprise serait « en totale transparence avec la justice » et fournirait les noms des acheteurs si cela lui était demandé. Cette déclaration intervient après que le parquet de Paris a confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin).

Ces investigations ciblent également AliExpress, Temu et Wish, pour « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur ». Pour Shein et AliExpress, les enquêtes incluent aussi la « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique ». Shein a assuré avoir supprimé les annonces et déréférencé temporairement sa catégorie « produits pour adultes », évoquant un « dysfonctionnement interne ».

Quentin Ruffat a promis la mise en place de « garde-fous pour que ça n’arrive plus ». L’entreprise d’ultra fast-fashion sera auditionnée prochainement à l’Assemblée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a menacé d’interdire l’accès de Shein au marché français en cas de récidive.

Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’enfance, a qualifié ces articles d’« objets pédocriminels », soulignant leur dangerosité. Malgré la polémique, Shein doit ouvrir son premier magasin physique pérenne au BHV. Frédéric Merlin, patron de la société des grands magasins, a défendu le partenariat tout en condamnant la vente de ces poupées.