Dominican-Republic-summit
Le Sommet des Amériques, prévu en République dominicaine, est reporté à 2026 en raison des tensions régionales et du déploiement militaire américain dans les Caraïbes, ainsi que des ouragans dévastateurs.

Le Sommet des Amériques, initialement prévu en République dominicaine du 1er au 6 décembre, a été reporté à 2026. Cette décision, annoncée par Saint-Domingue et approuvée par Washington le lundi 3 novembre au soir, est la conséquence des tensions régionales exacerbées par le déploiement militaire américain dans les Caraïbes.

Le gouvernement dominicain a déclaré dans un communiqué que cette analyse minutieuse de la situation régionale a mis en évidence de « profondes divergences qui compliquent actuellement un dialogue productif dans les Amériques ». À cela s’ajoute l’impact dévastateur de récents événements climatiques, notamment l’ouragan Melissa, qui a gravement affecté plusieurs pays des Caraïbes.

Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a exprimé son « soutien » au report, affirmant que les États-Unis continueront de collaborer avec la République dominicaine et d’autres nations pour organiser un événement productif en 2026, axé sur le renforcement des partenariats et la sécurité régionale. Cette décision a été prise en accord avec des partenaires clés, y compris les États-Unis, l’Organisation des États américains (OEA) et la Banque interaméricaine de développement (BID).

Depuis début septembre, les États-Unis mènent des frappes aériennes dans le Pacifique et les Caraïbes contre des navires présentés comme appartenant à des narcotrafiquants, revendiquant 15 attaques et 65 morts. Huit navires de guerre et des avions de chasse F-35 ont été déployés, tandis qu’un porte-avions est en route. Ce déploiement militaire a engendré des tensions avec le Venezuela, la Colombie et le Brésil. Nicolas Maduro accuse Washington d’utiliser le prétexte du trafic de drogue pour un « changement de régime » et de convoiter le pétrole vénézuélien.

Le conseiller spécial du président Lula pour les affaires étrangères, Celso Amorim, a mis en garde contre une intervention américaine au Venezuela, qui pourrait « enflammer l’Amérique du Sud ». Donald Trump avait précédemment évoqué de possibles frappes terrestres et des opérations clandestines de la CIA au Venezuela. Par ailleurs, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela n’étaient pas invités au sommet, ce qui avait déjà conduit le Mexique et la Colombie à annoncer leur non-participation.