
L’ancien garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, actuellement en tournée avec sa pièce de théâtre « J’ai dit », saisit chaque occasion de s’exprimer sur l’actualité politique et ses anciens collègues. Après la dissolution et les alliances complexes au sein de la majorité, il ne mâche pas ses mots à l’égard des figures macronistes, notamment Gabriel Attal et Édouard Philippe. Selon lui, nombreux sont ceux qui sont en « rupture de ban » avec les idéaux initiaux du mouvement présidentiel.
Son agenda est rempli de dates, de Pornic à Rabat, témoignant de son désir de maintenir un contact direct avec le public, une approche qu’il compare au théâtre de la Grèce antique. Cette proximité lui permet de partager sa vision et de commenter les évolutions politiques récentes. En parallèle, Dupond-Moretti a publié un ouvrage intitulé « Juré, craché » aux Éditions Michel Lafon. Dans ce livre, il dresse le bilan de ses quatre années passées Place Vendôme, une longévité rare à ce poste.
Il exprime clairement son désaccord avec certaines orientations actuelles, citant par exemple son opposition à faire payer les détenus ou à supprimer le sursis. Il réagit également aux déclarations de l’actuel ministre de la Justice, Gérald Darmanin, concernant une « révolution de bon sens » au sein de la justice. Dupond-Moretti juge ces propos « un peu hard », soulignant ainsi une certaine distance avec les politiques menées par l’exécutif actuel.
Cette prise de parole marque une nouvelle étape dans la carrière post-ministérielle de Dupond-Moretti, où il continue d’influencer le débat public en dépit de son éloignement des fonctions gouvernementales.






