
Le conflit à Gaza continue de faire des victimes, avec un bilan de cinq morts supplémentaires au cours des dernières quarante-huit heures, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne. Cela porte le nombre total de décès à au moins 226 et de blessés à 594 depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre. Ces chiffres sont jugés fiables par l’ONU, qui estime à 68 527 le nombre total de morts et 170 395 le nombre de blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Des affrontements ont été signalés autour de Khan Younès, avec des tirs et frappes de l’armée israélienne. Une source sécuritaire à Gaza, citée par l’AFP, a fait état de ces incidents. Parallèlement, la question des corps des otages et prisonniers continue de provoquer des tensions. L’armée israélienne a annoncé que les trois corps reçus vendredi du Hamas ne sont pas ceux d’otages enlevés le 7 octobre 2023. Le Hamas a affirmé avoir proposé de remettre des « échantillons de restes non identifiés » avant de céder aux exigences israéliennes de restituer les corps pour examen.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a facilité le transfert de ces corps. Israël accuse le Hamas de ne pas respecter les termes de l’accord de trêve en ne restituant pas les corps assez rapidement, tandis que le groupe palestinien explique avoir besoin de temps pour les localiser dans les ruines de Gaza. Sur un autre front, la Jordanie et l’Allemagne plaident pour une force internationale de stabilisation à Gaza, mandatée par l’ONU, soulignant l’importance d’une base légale claire en droit international. La Turquie, quant à elle, a dépêché une équipe de secouristes pour aider à la recherche des corps, mais leur entrée à Gaza reste bloquée.
La situation humanitaire reste préoccupante, avec plus de 80 % des structures endommagées dans la bande de Gaza, selon les données satellites de l’ONU. La violence s’étend également à la Cisjordanie, où des colons et l’armée israélienne ont empêché la récolte d’olives dans plusieurs villages palestiniens. Un adolescent de 15 ans a été tué à Silwad par des tirs de l’armée israélienne, un incident qui a conduit à des funérailles rassemblant environ 200 Palestiniens. Le ministre de la sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, a suscité la controverse en se mettant en scène devant des prisonniers palestiniens et en réclamant la peine de mort pour les « terroristes ».






