
Le député franco-algérien Abdelkader Lahmar suscite un tollé suite à des déclarations controversées lors de discussions parlementaires. Alors que l’Assemblée examinait une résolution du Rassemblement National visant à dénoncer les accords de 1968 avec l’Algérie, l’élu insoumis a qualifié les harkis de «traîtres», adoptant une rhétorique héritée du FLN. Cette prise de position a ravivé les rancunes historiques liées à la guerre d’indépendance algérienne.
Abdelkader Lahmar s’est également fait remarquer en interpellant la députée Hanane Mansouri (Union des droites) en raison de ses origines marocaines, la qualifiant de «caution» pour la droite sur la question algérienne. Ces propos, jugés racistes par de nombreux parlementaires, ont conduit Hanane Mansouri à annoncer son intention de demander une «sanction exemplaire» auprès de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
Ces récentes sorties s’inscrivent dans une série de déclarations polémiques du député LFI, très actif sur les réseaux sociaux depuis son élection en juillet 2024. Il a multiplié les prises de position tranchées sur des sujets de société tels que la laïcité, les actions policières et le conflit à Gaza. Son engagement citoyen remonte à 1990, suite à la mort de Thomas Claudio à Vaulx-en-Velin, un événement qui a marqué le début de ses relations conflictuelles avec les forces de l’ordre.
En mars 2025, Abdelkader Lahmar avait déjà dénoncé un «acharnement» de la police contre les jeunes des quartiers populaires, critiquant le traitement des jeunes à Rillieux-la-Pape. Plus tard, en juillet 2025, il a interpellé le ministre de l’Intérieur concernant le fichage «S» de manifestants pro-Gaza, dénonçant une criminalisation injustifiée de l’engagement citoyen. Sur la question de la laïcité, il s’est opposé fermement à l’interdiction du voile à l’université, dénonçant une stigmatisation des jeunes filles musulmanes. En avril 2025, suite à l’assassinat d’Aboubakar Cissé, il a affirmé que «l’islamophobie tue en France», interpellant directement le gouvernement.
Enfin, le député insoumis s’est distingué lors des commémorations du 8 mai 1945, qualifiant cette date de «jour de victoire en France, un jour de massacres en Algérie», faisant référence aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. Il a dénoncé un «crime d’État» que la République refuse de nommer, marquant ainsi une nouvelle prise de position forte sur le dossier algérien.






