
L’ouragan Mélissa, ayant déjà causé des destructions massives et des inondations en Jamaïque et à Cuba, est désormais attendu aux Bermudes ce jeudi. Le Centre national américain des ouragans (NHC) prévoit une détérioration rapide des conditions avec des vents atteignant 165 km/h, menaçant l’archipel d’inondations côtières. En revanche, les Bahamas et les îles Turques-et-Caïques ont vu leurs alertes levées.
Une étude de l’Imperial College de Londres souligne que le changement climatique a intensifié Mélissa, le rendant plus puissant et destructeur. À Cuba, notamment à Santiago, la deuxième ville du pays, les habitants constatent d’importants dégâts : maisons effondrées, toits arrachés et coupures d’électricité généralisées. Le président cubain Miguel Diaz-Canel a confirmé des «dégâts considérables», mais aucune victime n’est à déplorer dans le pays.
Le bilan humain le plus lourd est à Haïti, où les fortes pluies liées à l’ouragan ont fait au moins 24 morts et 18 disparus. En Jamaïque, où Mélissa a frappé en catégorie 5 avec des vents de près de 300 km/h, la situation est qualifiée de «destruction immense, sans précédent». Les infrastructures, propriétés et réseaux de communication sont dévastés, affectant environ un million de personnes. Le coordinateur de l’ONU, Dennis Zulu, a déclaré que le pays est «dévasté à des niveaux jamais vus auparavant» et le ministre Desmond McKenzie s’attend à d’autres victimes, compte tenu des difficultés à joindre les proches dans les zones sinistrées.
L’aide internationale commence à arriver, avec les États-Unis envoyant des équipes de secours et le Royaume-Uni débloquant 2,5 millions de livres sterling. Le roi Charles III a qualifié l’ouragan de «rappel urgent» de la nécessité de restaurer l’équilibre naturel. Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU pour le changement climatique, a souligné que chaque catastrophe est un «rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement», en vue de la prochaine COP30 au Brésil.






