
Soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, deux hommes ont été mis en examen mercredi soir, a annoncé le parquet de Paris. Âgés de 34 et 39 ans, ils sont poursuivis pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Les bijoux dérobés, dont la valeur est estimée à 88 millions d’euros, n’ont toujours pas été retrouvés.
Lors d’une conférence de presse, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a indiqué que les deux suspects avaient « partiellement reconnu les faits ». Ils sont soupçonnés d’être les individus qui ont « pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux ». L’un des mis en cause a été arrêté à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à partir en Algérie. Le second a été interpellé près de son domicile à Aubervilliers.
Le suspect de 34 ans, de nationalité algérienne, est connu pour des faits de délinquance routière et un vol. Son ADN a été retrouvé sur un des scooters utilisés par les malfaiteurs. Le second, âgé de 39 ans et originaire d’Aubervilliers, est impliqué dans d’autres affaires de vols aggravés et son ADN a été identifié sur une vitrine fracturée et des objets abandonnés.
Laure Beccuau a souligné que les joyaux de la couronne de France sont « bien évidemment invendables », rappelant que toute personne les acquérant se rendrait coupable de recel. Le cambriolage, qui a duré moins de huit minutes, a impliqué l’utilisation d’un camion-élévateur pour atteindre la galerie Apollon. Les enquêteurs n’excluent pas la présence d’un commanditaire ou de destinataires des bijoux.
Les investigations mobilisent une centaine d’enquêteurs, et de nombreux prélèvements ADN ont été effectués. La couronne de l’impératrice Eugénie, tombée lors de la fuite, a été abîmée, et sa restauration s’annonce délicate, selon la directrice du Louvre, Laurence des Cars.








