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UPS a dépassé les attentes au troisième trimestre, attribuant son succès à une vaste restructuration incluant la suppression de 34 000 emplois et l'automatisation. L'action bondit, portée par des résultats financiers solides et des perspectives optimistes pour la saison des fêtes.

Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS a annoncé des résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre, un succès qu’il attribue au « plus gros changement stratégique » de son histoire. Cette transformation a notamment impliqué la suppression de dizaines de milliers d’emplois et l’automatisation de nombreux sites opérationnels à travers le monde.

Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, Brian Dykes, directeur financier du groupe, a révélé que « les départs naturels et les actions opérationnelles se sont accélérés chaque mois », conduisant à une réduction de près de 34 000 postes sur un an. Un tiers de ces suppressions a eu lieu en septembre, en partie grâce à un plan de départ volontaire pour les chauffeurs, accepté par une majorité écrasante des personnes sollicitées. Cette nouvelle a été très bien accueillie par les marchés, l’action UPS bondissant de près de 8 % à la Bourse de New York.

Ces restructurations s’inscrivent dans le cadre du plan d’entreprise « Fit to Serve », lancé en 2023, qui visait initialement à supprimer 14 000 postes. L’objectif principal est de réduire les coûts de 3,5 milliards de dollars en 2025, dont 2,2 milliards ont déjà été réalisés. Pour y parvenir, UPS a fermé 195 sites opérationnels et automatisé 35 autres, prévoyant d’atteindre 42 sites automatisés d’ici la fin de l’année. Carol Tomé, patronne du groupe, anticipe que 66 % des volumes de colis transiteront par des systèmes automatisés au quatrième trimestre, contre 63 % l’année précédente.

L’activité du groupe a également été impactée par des décisions de l’administration Trump, notamment l’arrêt de l’exemption de droits de douane pour les petits colis entrant aux États-Unis et l’instauration de nouveaux droits sur les importations. Ces mesures ont entraîné une augmentation spectaculaire des colis traités par la douane américaine, passant de 13 000 quotidiens en mars à 112 000 en septembre, avec une part croissante de traitement automatisé. Malgré une baisse du volume des importations au troisième trimestre, particulièrement depuis la Chine (-27,1 %), Brian Dykes a souligné la « solidité » du segment des produits de santé.

Les dirigeants se montrent optimistes pour la saison des fêtes, anticipant un quatrième trimestre robuste. Carol Tomé a affirmé que ces « modifications sont destinées à créer de la valeur à long terme pour tous nos acteurs » et que le groupe est « positionné pour le pic d’activité le plus efficace de son histoire ». Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires a atteint 21,41 milliards de dollars (-3,7 % sur un an) et le bénéfice net 1,31 milliard (-14,8 %), dépassant les prévisions des analystes.