Le parti ultralibéral du président Javier Milei, La Libertad Avanza (LLA), a créé la surprise en remportant largement les élections législatives de mi-mandat en Argentine ce dimanche 26 octobre. Les résultats dépassent largement les prévisions des sondages, offrant à Milei un mandat renforcé pour ses réformes.
Devant une foule de partisans en liesse à Buenos Aires, Javier Milei a proclamé : « Aujourd’hui commence le chemin de la construction de la grande Argentine » et a salué ce scrutin comme l’avènement du « Congrès le plus réformiste de l’histoire argentine ». La LLA a obtenu près de 41 % des voix, soit neuf points de plus que l’opposition péroniste. Ce succès est d’autant plus remarquable que la popularité de Milei avait connu un recul ces derniers mois, marquée par des controverses et une défaite aux élections municipales de Buenos Aires.
Les électeurs étaient appelés à renouveler un tiers des sénateurs et la moitié des députés. Ce vote était un véritable test pour Javier Milei, dont le jeune parti était jusque-là en nette minorité au Parlement. Sa victoire éclatante lui assure désormais une marge de manœuvre accrue pour faire avancer son programme de « thérapie de choc » ultralibérale.
Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2023, Milei a entrepris des mesures d’austérité drastiques pour stabiliser l’économie argentine. Bien que le pays ait connu une période de récession et une perte de pouvoir d’achat pour une partie de la population, l’inflation a chuté de près de 300 % en avril 2024 à environ 32 % en septembre 2025. Cette amélioration économique, perçue comme un « miracle » par certains, a convaincu les Argentins de réitérer leur confiance au président.
La victoire de Milei a été saluée par les marchés financiers, avec une nette remontée de la Bourse de Buenos Aires et une stabilisation du peso. Ce résultat pourrait également faciliter la reprise des négociations avec les États-Unis pour une aide financière substantielle. Javier Milei entend poursuivre ses réformes audacieuses, visant à flexibiliser le marché du travail, réduire les dépenses publiques et simplifier l’administration.
